Rien n’est figé à la veille de l’appel à candidature pour le renouvellement des fréquences TNT. La fin de l’autorisation d’émettre arrivant en mars 2025, 15 acteurs des médias télé sont attendus par l’Arcom. De nouveaux entrants pourraient bousculer le PAF et la TNT.
Le 28 février marquera une étape cruciale dans le paysage audiovisuel français, avec la publication du cahier des charges de l’Arcom ouvrant officiellement les candidatures pour les 15 fréquences de la TNT qui expireront en 2025. Alors que la plupart des groupes audiovisuels devraient naturellement candidater à leur propre reconduction, certaines incertitudes persistent, laissant entrevoir des évolutions notables dans le paysage médiatique hexagonal.
Parmi les points d’interrogation, la chaîne payante Paris Première du groupe M6 se distingue (même si Nicolas de Tavernost, sur le départ, annonce être candidat). Lors de son audition devant la commission d’enquête sur la TNT début février, le président de son directoire, Nicolas de Tavernost, a déclaré explorer « trois hypothèses » pour l’avenir de la chaîne : la continuité du modèle actuel, la migration vers un bouquet payant, ou même une candidature à la gratuité sur la TNT. Une réflexion qui témoigne des défis et des opportunités auxquels les acteurs du secteur sont confrontés dans un paysage audiovisuel en constante mutation.
De son côté, le groupe Canal n’hésite pas à brandir la menace du retrait de ses chaînes payantes de la TNT, (Canal+ Cinéma, Canal+ Sport et Planète+). Canal+ arguant que les obligations imposées sont trop contraignantes. Cette position de Canal souligne les tensions entre les opérateurs et les régulateurs, posant la question de l’équilibre entre les intérêts commerciaux des groupes audiovisuels et les impératifs de service public.
Quel Avenir pour les Fréquences de la TNT ?
À contre-courant de ces incertitudes, de nouveaux entrants manifestent leur intérêt pour les fréquences disponibles. Selon les informations des Échos, le groupe L’Express aurait posé son regard sur ces opportunités, s’ouvrant ainsi à la possibilité de renforcer sa présence dans le paysage médiatique audiovisuel.
Une autre initiative qui retient l’attention est celle de Lafont Presse, qui, malgré une condamnation en 2022 pour contrefaçon d’un média concurrent, a déposé à l’INPI la marque « France News TV ». Cette démarche soulève des questions sur les intentions de Lafont Presse et sur la diversification des acteurs dans le secteur de l’audiovisuel.
Alors que les grands noms du paysage audiovisuel sont en réflexion et que de nouveaux prétendants se manifestent, l’appel d’offres de l’Arcom promet d’apporter des changements significatifs à la TNT française. Les choix faits par les acteurs clés détermineront non seulement le visage des chaînes de télévision, mais également la diversité et la concurrence au sein du marché audiovisuel national. Les prochains mois s’annoncent donc cruciaux pour l’avenir de la télévision terrestre en France.
📢 Appel aux candidatures pour l’attribution de fréquences pour la diffusion de chaînes de la TNT nationale🔽
— Arcom (@Arcom_fr) February 28, 2024