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Malgré le rappel à l’ordre par l’Arcom pour manque de pluralisme, Cyril Hanouna continue de recevoir une candidate d’extrême droite ce jeudi ! A quoi joue Europe 1 ?

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Europe 1 rappelée à l'ordre par l'Arcom pour manque de pluralisme. A quoi joue Europe 1 depuis le 17 juin ?

L’Arcom a rappelé à Europe 1 ses obligations en matière de pluralisme le mercredi 19 juin, deux jours après le lancement de l’émission éphémère de Cyril Hanouna « On marche sur la tête » qui s’arrêtera le vendredi 28 juin prochain. Cyril Hanouna tourne dans le même temps une spéciale « Face à Baba » pour C8 le 26 juin prochain. L’émission animée par Cyril Hanouna en pleine campagne du premier tour des élections législatives interpelle le gendarme de l’Audiovisuel Français. Le régulateur a appelé la station bleue, dans l’escarcelle de Vincent Bolloré ,à « traiter avec mesure et honnêteté l’actualité électorale« , en tenant compte des récentes modifications de sa grille. Europe 1 doit également veiller à « assurer une pluralité de points de vue dans les émissions de débats« , selon l’Arcom.

Or, depuis le lancement de son émission, le lundi 17 juin, diffusée en semaine de 16 à 18 heures, force est de constater l’absence totale de pluralisme. La première émission a accueilli Robert Ménard, ancien proche de Marine Le Pen et maire de Béziers, Matthieu Valet, eurodéputé RN, et Éric Zemmour, président de Reconquête. Seul invité qui ne soit pas à l’extrême droite de l’échiquier politique : Manuel Valls, ancien Premier ministre, rallié à la cause Macroniste. Mais mardi, l’émission réitère les invitations de personnalités issues de l’extrême droite avec Nicolas Dupont-Aignan, patron de Debout la France et hier, mercredi 19 juin, ce fût au tour du député RN Julien Odoul d’être convié au micro de Cyril Hanouna. Mais l’animateur de TPMP ne s’arrête pas là puisque ce jeudi 20 juin, il reçoit l’eurodéputée, fraichement élue, Marion Maréchal élue sous la bannière Reconquête ! mais brouillée avec Eric Zemmour depuis le 10 juin et qui se rapproche de sa base familiale, le RN. Si la situation venait à continuer dans cette lancée, sans pluralisme et sans candidats d’autres mouvements de l’échiquier politique, l’Arcom pourrait intervenir plus sévèrement. Pour le moment, le régulateur des médias ne fait qu’un rappel à l’ordre en insistant sur l’importance d’un traitement équilibré et diversifié de l’actualité politique, surtout en période électorale à 10 jours du premier tour !

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