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Contrairement aux rumeurs, BFMTV n’est toujours pas à vendre. Voici pourquoi…

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BFMTV n’est toujours pas à vendre, contrairement aux rumeurs. En effet, depuis l’été dernier de nombreuses spéculations planent autour de ce qui est devenu un feuilleton. Si l’entité du groupe de médias détenu par Patrick Drahi (Altice France) est fortement endetté à hauteur de 24 milliards d’euros, de nombreux indices prouvent que le groupe ne cherche pas de repreneurs. Seules des participations minoritaires dans SFR seraient susceptibles de l’intéresser.

Xavier Niel n’est pas intéressé…

Xavier Niel, propriétaire de Free (et de médias tels que Le Monde ou la société de production Mediawan) a confirmé fin janvier qu’il n’était pas question pour lui de rentrer à nouveau au capital d’Altice « après en être sorti ! ». Son ami Patrick Drahi, propriétaire d’Altice Médias l’a rappelé : « Je dis et je redis que je ne suis pas vendeur. Je ne veux pas vendre et je ne vais pas vendre, et cela alors même qu’il y a beaucoup d’acteurs à vouloir acheter BFMTV. Ça fait plaisir ! ».

Si le site l’Informé affirmait durant l’été 2023 que BFMTV était bien à vendre, Patrick Drahi, l’a infirmé à la fin de l’année. Même son de cloche du côté de la direction de la chaine. Marc-Olivier Fogiel, patron de BFMTV a accordé plusieurs interviews dans lesquelles il déclare : « BFMTV est en pleine santé et n’est pas à vendre« .

Plusieurs hommes d’affaires veulent se renforcer dans les médias

Pour autant, certains hommes d’affaires aimeraient bien élargir leur portefeuille d’actifs dans les médias. Certains prêtent des intentions au magnat des médias Franco-Tchèque Daniel Křetínský et à Rodolphe Saadé, (patron de CMACGM) de vouloir racheter BFM, valorisé 1 millard d’euros. Rodolphe Saadé a créé le groupe Whynot Media pour y regrouper les activités médias de la famille : La ProvenceCorse Matin, La Tribune et La Tribune Dimanche. Mais aussi les 10% de Saadé dans le Groupe M6 et dans le média Brut. L’homme d’affaires est certes intéressé par BFM mais des rumeurs lui prêtent l’intention de lancer une chaîne TNT lors de l’appel de candidature de l’Arcom en février 2024.

Les indices qui montrent que BFM n’est pas à vendre (pour l’instant)

Altice France a d’ailleurs débauché le 30 janvier Hélène Leduc, ex-DRH du PSG pour venir renforcer ses équipes. Employer un profil de cette envergure si on voulait vendre son groupe n’aurait pas aucun sens. De plus, fin décembre 2023, le groupe a levé 350 millions d’euros pour refinancer sa dette. Le propriétaire d’Altice souhaite repousser à 2027 une partie des 1,6 milliard d’euros qu’il doit rembourser en 2025. Enfin, le groupe doit bientôt passer devant les membres de l’Arcom (ex CSA) pour le renouvellement de la fréquences TNT de BFMTV prenant fin en 2025. Des signes supplémentaires que le navire BFM, bien qu’endetté de plusieurs milliards d’euros, est prêt à rester dans l’escarcelle d’Altice France et son propriétaire, Patrick Drahi. Du moins, pour le moment… Pour finir, Marc-Olivier Fogiel est revenu à la charge sur France Info, affirmant que tous les investissements « montrent qu’un actionnaire n’investit pas quand il veut vendre« .

Le scénario Saadé / Altice : quand la rumeur s’estompe…

Le problème est que la famille Saadé possède déjà plus de 10% du Groupe M6. Cette participation étant inférieure à 15%, la famille Saadé n’est pas concernée par la loi sur la concentration des médias. Vincent Bolloré, lui, avait dû se séparer de la maison d’édition Editis lors du rachat des actifs de Lagardère dans l’édition (en plus des stations de radios). Mais la famille Saadé aimerait accroitre ses parts dans le Groupe M6 depuis l’échec de la fusion avec TF1. D’autant que RTL Group via sa maison mère (Bertelsmann Media) l’actionnaire majoritaire, souhaite sortir du Groupe M6. 

La nomination récente de Laurent Guimier dans la filiale média de CMA-CGM a fait penser à certains journalistes que le groupe allait tenter un rachat de BFM. Mais Laurent Guimier a été nommé directeur général délégué à l’information de Whynot Media pour gérer la coordination des stratégies éditoriales et technologiques des différents médias.

En revanche, il est fort probable que le groupe de Rodolphe Saadé présente un dossier pour reprendre la fréquence TNT d’une chaîne qui ne voudrait pas renouveler la sienne. Cette décision sera prise lors des auditions des candidats pour le renouvellement des fréquences TNT devant l’Arcom dans les semaines qui viennent. « Aujourd’hui, Whynot Media consolide son portefeuille, mais on ne s’interdit rien pour l’avenir. Au-delà de la France, nous regardons aussi des dossiers médias en Europe, alors que la culture du groupe CMA CGM a toujours été très internationale » confiait Laurent Guimier aux journalistes du Figaro mi-janvier.

L’Observatoire du journalisme (OJIM) prête aussi des intentions à plusieurs hommes d’affaires, spécialisés dans les médias, de se porter candidats à une fréquence TNT pour 2025. Notamment Stéphane Courbit (propriétaire du leader mondial de la production de flux Banijay), Bernard Arnault (LVMH, Les Echos, Le Parisien) et Daniel Křetínský (Marianne, Libération, Elle, Télé 7 jours mais aussi propriétaire de 9% du Groupe TF1).

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