Depuis son entrée en fonction en janvier, la nouvelle ministre de la Culture, Rachida Dati, a mis en avant son engagement pour une réforme audacieuse de l’audiovisuel public français. Son discours, empreint de détermination, a vite résonné dans les couloirs du pouvoir, promettant une fusion potentielle des différentes entités du secteur. Le but : fusionner l’audiovisuel public (France Télévisions, Radio France, l’INA et France Medias Monde) dans une holding.
La mise en place d’une holding dès janvier 2025, suivie d’une éventuelle fusion un an plus tard, est évoquée comme une option possible. Cette approche progressive pourrait offrir une transition plus fluide vers un système unifié, soutenu par les travaux préliminaires du Sénat et les propositions de la commission culturelle.
Le projet, baptisé familièrement « BBC à la française« , initialement présenté par Franck Riester, a été ressuscité par Dati, qui semble déterminée à lui insuffler une nouvelle vie malgré les défis posés par la pandémie de Covid-19. La ministre a clairement exprimé son soutien à une gouvernance unifiée, mais les détails de cette réforme restent flous, laissant place à des spéculations et des discussions approfondies.
Sur le plan politique, une convergence d’opinions semble se dessiner entre l’Assemblée nationale et le Sénat, ce qui pourrait faciliter l’adoption des mesures nécessaires. Les dirigeants des principales entités de l’audiovisuel public expriment également des positions variées, allant du soutien inconditionnel à la fusion à une approche plus prudente axée sur la coopération et les synergies.
Outre la question de la gouvernance, la réforme envisagée par Dati aborde également le financement de l’audiovisuel public, notamment à travers une fraction de la TVA. Cependant, des ajustements législatifs seront nécessaires pour pérenniser ce mécanisme, ce qui ajoutera une autre dimension à ce processus déjà complexe.
Malgré les défis et les incertitudes, la ministre reste optimiste quant à la possibilité de finaliser cette réforme d’ici la fin de l’année. Pourtant, la route vers une fusion complète et une rationalisation efficace des ressources publiques sera longue et parsemée d’obstacles. Les prochains mois seront décisifs pour définir l’avenir de l’audiovisuel public français, et les acteurs du secteur retiennent leur souffle en attendant les décisions à venir.