Comme le révélait France Culture, Sybile Veil, présidente-directrice générale de Radio France depuis avril 2018, a de « nouvelle ambitions » pour le groupe que le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) lui a demandé de redresser. Car du côté du gouvernement, ce sont plutôt des économies qui sont attendues (comme chez France Télé). Que se soit dans la radio publique ou la télé publique l’ambition est la même : se tourner vers le numérique (France 4 devrait libérer sa fréquence vers 2021 ou 2022 pour se reconvertir dans le digital et Matthieu Gallet (ancien patron de l’INA et de Radio France) a monté sa société de podcast 100% francophone.
Radio France n’a pas à rougir de son bilan 2018-2019 : France Inter est la première radio de France (devant RTL et NRJ) et le podcast génère un trafic de plus de 60 millions de téléchargements mensuels (chiffres France Culture). Alors comment faire encore mieux que mieux avec moins ? Ce n’est pas clair ? Non, car aux vues des résultats qu’affiche Radio France, on serait en droit de se dire que tout va pour le mieux. Mais le gouvernement souhaite baisser le budget de la Maison de la Radio (siège de Radio France à Paris dans le 16ème arrondissement). Car Radio France dispose d’un budget très important de quelques 660 millions d’euros annuels financé à 90 % par la contribution à l’audiovisuel public (ancienne redevance télé). Une partie de ce budget pourrait servir à renflouer les caisses de son voisin d’en face (de l’autre côté de la Seine se trouve le siège de France Télévisions : devenu France.tv) qui pourtant se séparera bientôt de deux chaînes (France 4 et France Ô). Quelles pistes la PDG de Radio France privilégiera-t-elle pour faire des économies ? Il se pourrait que 60 millions d’euros soient économisés sur 3 ans et un plan de départs volontaires qui pourrait concerner entre 270 et 390 postes.