La télévision va-t-elle devoir se priver des annonceurs de l’industrie agro-alimentaires pour les spots publicitaires autour des programmes familiaux ? L’Arcom (ex-CSA) y songerait pour favoriser des comportements bons pour la santé.
L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) préconise une « attention particulière » aux publicités alimentaires dans les programmes télévisés familiaux dans son bilan 2020-2022 de la charte alimentaire, présenté le 15 février aux signataires. Ce document, qui formalise les engagements volontaires visant à « promouvoir une alimentation et des comportements favorables à la santé » dans les programmes et publicités télévisées, restera en vigueur jusqu’au début de l’année 2025.
L’Arcom met en avant le fait que les émissions familiales, souvent regardées en groupe, exposent les enfants de manière « particulièrement importante » aux messages publicitaires. L’autorité régulatrice identifie cet aspect comme l’un des axes d’amélioration pour les années à venir. Les chaînes de télévision s’inquiètent de la possibilité que l’Arcom envisage d’inscrire dans la charte l’interdiction des publicités alimentaires autour des programmes d’écoute conjointe, similaire à l’interdiction déjà en place autour des programmes destinés à la jeunesse.
Les objectifs de la future renégociation de la charte incluent également la « mise en cohérence avec la Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat (SNANC)« . Selon certaines informations, cette stratégie interministérielle en cours d’élaboration pourrait envisager l’interdiction publicitaire autour des programmes familiaux. Malgré ces inquiétudes, l’Arcom recommande, dans son bilan, de « continuer à privilégier une logique d’information renforcée du consommateur plutôt qu’une logique d’interdiction des communications commerciales pour certains produits« . L’accent serait ainsi mis sur l’éducation et la sensibilisation du consommateur plutôt que sur des restrictions strictes en matière de publicité alimentaire. La question de l’équilibre entre la promotion des produits alimentaires et la protection des consommateurs reste au cœur des discussions, avec des négociations à venir pour la mise à jour de la charte alimentaire.
(Source : Contexte)
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