A moins de deux mois de la reprise de la compétition (la Ligue 1 reprend le 16 août prochain), la LFP est sur les nerfs alors qu’à ce jour aucun diffuseur n’a été trouvé pour l’achat des droits télé des matchs de Ligue 1. Les Fournisseurs d’Accès à Internet (FAI) montrent leur méfiance face à la chaîne 100% Ligue 1 que veut lancer la LFP. DAZN, le Netflix britannique du sport, fait une nouvelle offre, inférieure à la première.
Le scénario du pire
À moins de deux mois du début de la saison de Ligue 1, le football français n’a toujours pas de diffuseur. Vincent Labrune, président de la Ligue de football professionnel (LFP), espérait initialement obtenir un milliard d’euros pour les droits télévisuels, mais pourrait devoir se contenter de 500 millions, voire moins. Les relations sont tendues avec Maxime Saada (Canal+), qui en veut toujours au patron de la LFP de lui avoir préféré PrimeVideo (Amazon) en 2021. Les présidents de club sont inquiets, bien que peu l’admettent publiquement car les revenus des clubs dépendent en grande partie des droits télé. Vincent Labrune paye cher l’échec de la chaîne Téléfoot lancée par MediaPro et le scandale autour. Au point que le projet de la chaîne 100% Ligue 1 a du plomb dans l’aile.
DAZN, dernier espoir, à bas coût
La LFP envisage de créer sa propre chaîne, accessible par abonnement à 25 ou 30 euros par mois, pour attirer Canal+ et BeIN Sports aux négociations. Cependant, les experts restent sceptiques, jugeant l’idée intéressante mais mal adaptée en tant que solution de dernière minute. Aucun fournisseurs d’accès (FAI) et d’autres distributeurs n’ont proposé de garanties minimum pour cette chaîne qui relève du fantasme tant les moyens techniques et financiers sont utopiques. DAZN, le Netflix britannique du sport, reste le seul à avoir fait une offre pour les droits télé de la Ligue 1. La plateforme de streaming sportif proposait 500 millions d’euros l’hiver dernier (sans compter les bonus proposés si l’offre rencontrait un franc succès). Aujourd’hui, DAZN est le seul à maintenir son offre, abaissée à 400 millions d’euros.
