Certains émojis (ou émoticônes) pourraient vous envoyer devant un tribunal selon la manière dont ils sont utilisés dans vos messages ou sur les réseaux sociaux. Ces petits symboles envoyés dans les messages tels qu’un couteau, une aubergine, une bombe,… pourraient faire l’objet de poursuites selon leur utilisation. Le site de BFMTV a publié ce matin un article très complet sur les risques que peuvent entraîner l’usage de ces petites images.
Le site d’information en continu révèle qu’aux États-Unis, un tiers de toutes les références aux émojis devant les tribunaux se sont produites l’an dernier. Eric Goldman, professeur de droit à l’université de Santa Clara, en Californie pense que « Les émojis ne sont qu’un autre type de communications non verbales non textuelles que les tribunaux doivent interpréter » et il regrette que les juges ignorent la symbolique de ces images précise le professeur de droit sur son blog.
Que peut dire un tribunal français sur l’utilisation des émojis ?
Si en France les émoticônes n’intéressent pas encore la justice, Thierry Vallat, avocat au barreau de Paris, a confié à BFMTV que cela pourrait changer dans les années à venir car, malgré l’absence de jurisprudence « depuis quatre ou cinq ans, cela commence à être pris en compte. »
Toujours selon cet avocat du barreau, un émoji pistolet, un couteau, une bombe… tous ces symboles sont ont la même valeur que des menaces écrites mais doivent s’inscrire dans un contexte. « Une icône de pistolet, toute seule, ne sera pas suffisante mais reliée à d’autres éléments menaçants, cela exprime clairement une intention malveillante. » Il en est de même pour les émojis ayant une connotation sexuelle comme la pêche (souvent utilisée pour représenter des fesses) ou l’aubergine (pour représenter le sexe masculin). Attention donc à l’utilisation que vous ferez de ces émoticônes à l’avenir !
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