Delphine Ernotte-Cunci, présidente du groupe public France Télévisions, estime que la décision du Conseil d’État pour un contrôle renforcé du pluralisme des chaînes sera « assez compliquée » à mettre en œuvre. La patronne du groupe audiovisuel public ne cache pas ses préoccupations concernant la manière dont cela sera mis en place. La difficulté réside dans le fait de demander à un éditorialiste de dévoiler sa couleur politique ç un instant T et selon un sujet.
Ne pas froisser l’Arcom alors que son mandat touche à sa fin
Delphine Ernotte Cunci fait cependant confiance à l’Arcom pour mettre en œuvre ces changements tout en respectant l’essence de la loi de 1986 sur l’audiovisuel. Cette loi de 1986 permet la liberté d’expression. La décision du Conseil d’État a été prise suite à un recours de Reporters sans frontières (RSF) concernant la chaîne CNews. RSF accusait la chaine info du groupe Canal+ d’être un « média d’opinion » d’extrême droite… Vieux refrain des partis qui ont toujours refusé les invitations sur les antennes des médias du groupe Bolloré/Vivendi.
L’ombre de la ministre de la Culture plane encore…
Delphine Ernotte-Cunci soutiendrait les propositions de la ministre de la Culture, Rachida Dati, à propos d’un regroupement de tout l’audiovisuel public. L’actuel ministre de la Culture souhaite en effet faire de Radio France et France Télévisions une sorte de « BBC à la française« . La présidente de France Télévisions considère comme cette position comme pragmatique pour permettre aux entreprises publiques d’évoluer dans un secteur audiovisuel en mutation.
