Lancé il y a un an, le projet de plateforme de vidéos des groupes TF1, France Télévisions et M6, Salto, attend le feu vert de l’Autorité de la concurrence pour qu’il puisse passer au développement. Salto bénéficiera d’un budget de 45 millions sur 3 ans. Les 3 groupes français de médias représentant une telle puissance médiatique, ces derniers ont dû revoir leur copie afin d’éviter que Salto soit jugé anti-concurrentiel, ce qui est appelé dans la finance « éviter un antitrust ». L’autorité de la concurrence rendra son verdict durant l’été.
Selon Les Echos, TF1, France Télévisions et M6 se sont engagés ne pas proposer sur Salto plus de 40% de son volume horaire en contenus audiovisuels acquis auprès des maisons mères en exclusivité. Autant dire qu’il s’agit d’une concession énorme pour les trois groupes, puisque c’est ce qui fait actuellement la force du projet inédit en France avec la mutualisation de leurs contenus.
Salto devra être indépendant
Salto proposera certaines chaînes de la TNT à ses utilisateurs, comme TF1, France 2, M6, pour les plus importantes. Mais la plateforme devra payer des droits de diffusion. Les sommes versées devront être équitablement réparties aux distributeurs (Groupe TF1, Groupe France TV et Groupe M6) pour qu’un groupe ne soit pas plus avantagé qu’un de ses concurrents – partenaire.
S’ajoute à cela, l’interdiction pour les groupes TF1, France TV et M6 de faire de la promotion croisée de Salto sur leurs chaînes en clair, c’est à dire de diffuser des publicités pour la plateforme sur les chaînes TF1, TMC, TFX, TF1 Films et Séries pour le Groupe TF1 et les chaînes M6, W9, 6ter et Gulli pour le Groupe M6. Seules les chaînes payantes des groupes en auront le droit. De plus, les salariés de Salto ne pourront pas être des salariés de TF1, France Télévisions et M6.
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