Les youtubeurs commencent à en avoir assez de certaines actions entreprises par YouTube sur leurs contenus. Certains en viennent à une démarche peu commune : des youtubeurs se syndicalisent pour faire face à la politique de YouTube. Certains créateurs de contenus sur YouTube ont alors pris la parole par le biais d’un syndicat : le IG Metall qui demande à la plateforme des explications sur certaines de ses actions. Les youtubeurs annoncent regretter que des bots (des robots) prennent des décisions sur leurs contenus. Et Google (maison mère de YouTube) ne communique que très rarement sur son fonctionnement et sa prise de parole reste purement digitale.
Les youtubeurs peuvent donc très difficilement échanger directement avec une personne physique de chez Google. Sans compter que les réponses apportées par les bots ou la société sont la plupart du temps insatisfaisantes et incomplètes pour bon nombre de créateurs de contenus qui font vivre la plateforme. C’est la raison pour laquelle une grande partie d’entre eux se syndicalisent et s’associent au plus grands syndicats européens : IG Metall.
Ce syndicat s’occupe des travailleurs des secteurs de l’électrotechnique, des technologies de l’information, des plastiques et du textile. Si des indépendants du digital cherchent une réponse, ce syndicat peut les aider. Car YouTube a la main plutôt légère et le clic facile pour démonétiser régulièrement et sans explication certains contenus. Les youtubeurs crient contre le manque de transparence sur la politique de YouTube !
La robotisation permanente des réponses, la suppression de contenu, la démonétisation, et bien d’autres actions inexpliquées et paralysantes pour les créateurs ont fait monter une telle pression que la plupart des gros youtubeurs, et certains plus petits, se syndicalisent. Notamment via IG Metall. Jörg Sprave, l’un des dirigeants de ce syndicat, s’est insurgé de la suppression d’une de ses vidéos faisant suite à la répression de YouTube sur les vidéos parlant d’armes alors que le créateur respectait les règles imposées par la plateforme. Les youtubeurs réclament plus de transparence dans les actions entreprises par la plateforme !
Se rajoute à ce fardeau le fait que les youtubeurs vont devoir auto-évaluer leurs propre contenus. L’auto-évaluation a déjà été déployée pour un certain nombre de YouTubeurs, qui doivent donc désormais évaluer leur propre contenu. Google annonce qu’il s’agit d’un premier moyen de lutter contre la démonétisation de leurs vidéos. Une blague de mauvais goût ? Pas du tout, Certains créateurs voyaient 90 % de leurs vidéos démonétisées automatiquement. Ils sont donc invités à ré-évaluer leurs contenus eux même pour YouTube, certainement avant qu’un autre robot passe derrière. Un cercle vicieux qui explique que de nombreux youtubeurs se syndicalisent face à YouTube… le syndicat IG Metall n’a pas fini d’entendre parler.
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