Comme le rapporte Le Figaro, la Cour des comptes tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur la situation de France Télévisions. Dans un rapport publié mardi, l’institution souligne l’urgence de réformer un cadre social jugé rigide et trop coûteux, responsable d’une masse salariale « hors de contrôle ». Avantages généreux, absence de polyvalence entre métiers et organisation de travail déconnectée de la réalité plombent les finances du groupe public.
Un paradoxe persiste : malgré des audiences solides — près de 30 % de part de marché en 2024, et une plateforme numérique en plein essor — les finances du mastodonte sont exsangues. Entre 2017 et 2024, le déficit net a atteint 81 millions d’euros, et la trésorerie pourrait passer dans le rouge dès cette année. Les capitaux propres, en chute libre, menacent même la survie juridique de l’entreprise d’ici 2026.
La responsabilité ne repose pas uniquement sur la direction : l’État actionnaire est également pointé du doigt pour ses injonctions contradictoires et l’absence de trajectoire financière claire. La présidente Delphine Ernotte a annoncé en juillet la dénonciation de l’accord collectif de 2013, afin d’assouplir l’organisation et d’adapter le groupe aux nouveaux usages. Une réforme jugée « indispensable » pour éviter que le service public audiovisuel ne s’enfonce davantage dans la crise.
