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Banijay à la conquête du divertissement : après « Boyard Land », des camps « Koh-Lanta » et des expériences « MasterChef »

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Banijay à la conquête du divertissement : après BoyardLand, des camps "Koh-Lanta" et expériences "MasterChef"
crédits : © Banijay Group

Le groupe français Banijay, fondé en 2008 par Stéphane Courbit, est devenu en moins de vingt an un des leaders mondiaux du divertissement, regroupant des marques médias et actifs emblématiques comme Koh-Lanta, Star Academy, la société H2O de Cyril Hanouna, Endemol France et plusieurs dizaines de sociétés de production à travers le monde. Le groupe tend à davantage se diversifier dans la réalité virtuelle, le divertissement et des acquisitions, notamment grâce à des marques fortes comme « Koh-Lanta ».

En 2024, le groupe a généré près de 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires et un bénéfice (avant impôts) de 900 millions d’euros, en hausse sur quatre ans. Lors de son premier « capital markets day » depuis son entrée en Bourse en 2022, Banijay a affiché des ambitions élevées : atteindre 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires et plus de 1,2 milliard d’euros de bénéfices ajusté d’ici 2028.

Banijay veut accélérer sa croissance et prévoit de réaliser 200 millions d’euros de synergies d’ici 2028, notamment en déclinant ses propriétés intellectuelles dans des expériences immersives (ex : un show Black Mirror en réalité virtuelle à Londres). Le groupe se dit prêt à saisir des opportunités de croissance externe, en visant désormais des consolidations entre grands acteurs plutôt que de petites acquisitions, pour rester pertinent face à des clients mondiaux comme Netflix ou Amazon. « On peut imaginer demain des camps Koh-Lanta, des expériences culinaires autour de MasterChef, etc. Les gens passent de plus en plus de temps devant des écrans, ce qui est profitable à notre activité de production TV. Et ils accordent aussi plus de valeur à ce qu’ils peuvent faire en vrai », confie le directeur général de Banijay Group, François Riahi, au Figaro.

Banijay est aujourd’hui le premier producteur mondial de contenus TV, et le principal fournisseur de contenus pour les plateformes de streaming comme Netflix, Amazon ou Apple. Le groupe s’est également imposé dans l’organisation de grands événements en direct (JO Paris 2024, finale de la Champions League, premier groupe mondial de marketing et de communication pour les marques de luxe et de lifestyle (The Independents), et dans les paris sportifs avec Betclic, qui connaît la plus forte croissance en Europe sur ce segment.

Banijay souhaite aussi améliorer la liquidité de son titre en Bourse et accueillir de nouveaux actionnaires, afin de financer cette nouvelle étape de développement.mise sur trois leviers :

  • La croissance organique, avec une hausse attendue de 5 à 10 % par an sur la production audiovisuelle et une part croissante des revenus issus du streaming (22 % aujourd’hui, 30 % visés en 2028).
  • La valorisation de son immense catalogue (23 ans de contenus, enrichi chaque année), notamment grâce à l’intelligence artificielle et à la monétisation sur les réseaux sociaux, où le groupe prévoit de tripler ses revenus d’ici 2028.
  • L’expansion dans les paris en ligne, un marché très porteur, où Betclic profite du basculement des pratiques physiques vers le digital et d’un public jeune.

Banijay, détenu par LOV Group (propriété de Stéphane Courbit qui détient 45% de Banijay Group), Vivendi (19%), la SBM (10%), Marc Ladreit de Lacharrière (7% via Fimalac), la famille De Agostini (4,8%). Le groupe compte aussi de petits actionnaires comme les fonds d’investissements français Tikehau Capital (Antoine Flamarion) avec un peu plus de 1%, tout comme le groupe Financière Agache (Bernard Arnault, LVMH)

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