Arnaud Lagardère a été contraint de vendre 3% du capital de Lagardère à Vivendi. Désormais, l’homme d’affaires ne détient donc plus que 8,14% et 9,17% des droits de vote de l’empire fondé par son père, Jean-Luc Lagardère, décédé en 2003.
Croulant sous les dettes et mis en examen fin avril pour « abus de biens sociaux et abus de pouvoir », Arnaud Lagardère perd progressivement du terrain face à Vivendi, le conglomérat géré par Vincent Bolloré. Cette vente récente de 3% du capital de Lagardère à Vivendi a été réalisée au prix de 24,10 euros par action, lui rapportant 101 millions d’euros. Une transaction qui a été déclarée à l’Autorité des marchés financiers (AMF), rapporte Le Figaro. À l’automne 2023, Lagardère avait déjà cédé le contrôle du groupe au magnat breton des médias. Arnaud Lagardère avait pourtant déclaré le 14 février 2022 sous serment au Sénat: « je n’apporterai pas mes titres à l’OPA de Vivendi« , rappelle un journaliste du média L’Informé. Avant de répéter le 22 avril de la même année lors d’une assemblée générale du groupe, « Je resterai actionnaire à 11% et j’irai à 15% si je peux« .
Force est de constater que ses ennuis judiciaires et son train de vie, supérieur à ses moyens (comme il l’a confessé récemment aux juges après sa mise en examen fin avril), l’ont contraint à se dédire pour rembourser un crédit accordé à Lagardère Capital par le Crédit Agricole. Cette vente permet à Vivendi de se renforcer davantage dans les médias et montre l’ampleur des ennuis financiers et judiciaires auxquels doit faire face Arnaud Lagardère.